Traduction en français et vieux français de C. Lelièvre, 1999. Reproduit ici avec autorisation.
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Introduction
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VI. Des Rites de passage
1. L’onction des nouveaux-nés
Nous sommes assemblés en ce cercle pour demander au puissant Dieu et à la gracieuse Déesse de bénir
*** fille de *** et de ***.
Qu’elle grandisse en force et en beauté, en joie et en sagesse.
Alors qu’elle est encore trop jeune pour choisir,
nous ne cherchons pas à lui imposer une voie.
Il y a plusieurs sentiers,
et elle devra trouver le sien.
Plutôt, nous demandons au Dieu et à la Déesse auxquels mènent tous les chemins de bénir,
protéger et préparer
***
durant son enfance.
Devenue adulte elle saura sans crainte et sans doute qu’elle voie est la sienne
et pourra le parcourir dans la joie.
***, mère de
***,
approchez avec votre fille pour la bénédiction.
- ***, mère de
***,
cette enfant a-t-elle un nom secret?
- Son nom secret est ***.
- De cette huile, je te oins, ***,
te donnant le nom secret de ***.
De ce vin,
je te oins au nom de Cernunnos,
le puissant Dieu.
De cette eau,
je te oins au nom d’Aradia,
la gracieuse Déesse.
Écoutez, ô Seigneurs de la tour de l'Est (Sud, Ouest, Nord).
Nous vous présentons ***,
dont le nom secret est *** (nom secret),
et qui a été ointe dûment à l’intérieur du cercle wiccan.
Sachez qu’elle est sous la protection de Cernunnos et d’Aradia.
- Puissant Cernunnos, offre à cette enfant le cadeau de la force.
- Gracieuse Aradia, offre à cette enfant enfant le cadeau de la beauté.
- Puissant Cernunnos, offre à cette enfant le cadeau de la sagesse.
- Gracieuse Aradia, offre à cette enfant enfant le cadeau de l’amour.
Les parains sont-ils dans le cercle?
- ***, Promet-tu d’être un ami de
*** pendant son enfance,
de l’aider et de la guider selon ses besoins?
De concert avec ses parents,
promet-tu de la surveiller et de l’aimer comme ton vrai sang,
jusqu’à ce qu’elle soit prète à choisir son propre sentier?
- Moi, ***, je le promet
Le Dieu et la Déesse l’ont béni
Les Seigneures des quatre Tours l’ont reconnu
Nous, ses amis, l’avons accueillis
Ainsi, ô Cercle étoilé
Brille en paix sur ***
Dont le secret est ***
Ainsi soitfait.
2. Le conjointage
- Qui veut être lié en présence de la Déesse?
Quel est ton nom, ô homme?
- Mon nom est ***
- Qui veut être lié en présence du Dieu? Quel est ton nom, ô femme?
- Mon nom est ***
*** et ***, c’est avec joie que nous vous saluons.
L’unité est équilibre, et l’équilibre est unité.
Cette baguette que je tiens symbolise l’air.
Sachez et rappellez-vous que c’est un élément de Vie,
d’intelligence et de l’inspiration intérieure.
Par cette baguette d’air nous conférons à votre union le pouvoir de la pensée.
Cette épée que je tiens symbolise le feu.
Sachez et rappellez-vous que par l’élément de lumière,
d’énergie et de vigueur qui coule en vos veines et par cette épée flamboyante,
nous conférons à votre union le pouvoir de la volonté.
Ce calice que je tiens symbolise l’eau.
Sachez et rappellez-vous que c’est l’élément de l’amour,
de la croissance et de la fertilité de la Grande Mère.
Par ce calice d’eau, nous conférons à votre union le pouvoir du désir.
Ce pentacle que je tiens symbolise la terre.
Sachez et rappellez-vous que c’est l’élément de la loi,
de l’endurance et de la compréhension inébranlable.
Par ce pentacle de terre, nous conférons à votre union le pouvoir de la stabilité.
Ô Aphrodite la vermeille,
Ne viens point sous la forme d’une demoiselle farouche,
D’une victime,
Mais viens comme l’éveilleuse,
La désirante.
Lorsqu’elle appelle les espaces extérieurs,
Le Père de Tout commence sa cour.
Elle l’éveille au désir, et les mondes sont créés.
Quelle elle est puissante,
Aphrodite la vermeille,
Celle qui éveille la virilité!
Toutes ces choses sont une.
Toutes les Déesses sont la Déesse,
Et nous l’appelons Isis,
La Toute-Femme,
Celle dont la nature est de receler toute la nature,
De donner la vie et la mort.
Elle est l’origine de la création
Car elle éveille le désir du Père de Tout
Et c’est pour lui qu’elle crée.
Au yeux des sages, toutes les femmes sont Isis.
Que l’homme admire la Grande Déesse
Dans le corps de toute femme
Attentif aux cycles,
Qu’il écoute l’appel
Le flux et le reflux des marées
Qui résonnent en son âme
Ô fille d’Isis,
Adore la Déesse,
Sache éveiller et réjouir en son nom.
Ainsi tu seras bénie par elle,
Et tu vivras dans la plénitude de la vie.
L’amante incarnera la Désse pour l’aimé.
Qu’elle ceigne la couronne des ombres
Ou qu’elle surgisse dans sa gloire,
Dorée par les flots primordiaux,
Elle appellera son aimé.
Agissant au nom de la Déesse
Elle sera sa Déesse
Et la Déesse parlera par sa bouche.
En temps que puissance intérieure,
Elle sera Perséphone couronné.
En temps puissance extérieure,
Elle sera Aphrodite la vermeille.
Ainsi, elle sera prêtresse
Et représentera la Déesse auprès de ses adorateurs.
Ils soulèveront le voile
À force de dévouement et de foi.
La vie est le rite d’Isis
Et ce qui est montré rituellement
Sera réalisé dans la vie.
C’est par le rite
Que la Déesse descend sur ses adorateurs
Que son pouvoir les visite
Et ils deviennent la substance du sacrement.
Par semence et par racines,
par branches et bourgeons,
par feuilles,
fleurs et fruits,
par la vie et l’amour,
au nom de la Déesse,
Moi, ***,
je te prend,
***,
dans ma main,
mon coeur et mon esprit,
au coucher du soleil et au lever des étoiles.
[La mort ne nous séparera pas,
car à la plénitude du temps nous renaîtrons à nouveau au même lieu et à la même époque.
Nous nous rencontrerons,
saurons, nous rappellerons et aimerons de nouveau.]
Que le soleil,
la lune, les étoiles
Et ces frères et sœurs témoignent
Que *** et *** ont été liés
Sous le regard du Dieu et de la Déesse.
Puissent le Dieu et la Déesse les bénir
Comme nous le faisons nous-même.
Ainsi soit fait!
3. La cérémonie des adieux
Aujourd’hui nous sommes assemblés dans la tristesse et la joie.
Nous sommes tristes car un chapitre est terminé,
mais nous nous réjouissons aussi,
car cette fin permet à un nouveau chapitre de commencer.
Nous sommes rassemblés pour souligner le départ de notre sœur
bien-aimée qui vient de terminer cette incarnation.
Ensemble, nous voulons la recommender aux soins et aux bénédictions du
Dieu et de la Déesse,
afin qu’elle repose,
libre des illusions et des regrets,
jusqu’au moment de sa renaissance ici-bas.
Sachant cela,
nous comprenons que la tristesse n’est rien,
et que la joie est tout.
Nous t’invoquons,
Ama,
Matrone sombre et stérile,
Où toute vie doit retourner le moment venu,
Sombre mère du calme et du repos
Devant qui tremblent les hommes
Faute de te comprendre.
Nous t’invoquons,
Hécate
Déesse de la lune décroissante
Dame de la Noire Sagesse
Que craignent les hommes
Faute de te comprendre.
Nous, les enfants cachés de la Déesse
Nous savons qu’il n’y a rien à redouter
Dans ton inévitable étreinte.
Lorsqu’il nous faudra entrer dans les ténèbres
Et il le faudra,
Ce sera pour mieux rejoindre la lumière.
Ainsi, sans pleur et sans peur
Nous recommandons ***,
notre sœur.
Conduis-là au Royaume d’Avalon
Situé entre les vies,
Et permet que notre amour l’accompagne.
Le fil d’argent de la vie se détache,
Le vase d’or se brise,
La cruche à la fontaine se casse,
La poulie usée tombe au fond du puits.
À ce moment là,
Le corps retourne à la terre d’où il a été tiré
Et l’esprit retourne à la Déesse qui l’avait donné.
Nous t’invoquons,
Aima,
Mère brillante et féconde,
Dont procède toute vie
Et dont les seins nous nourrissent tous.
Nous t’invoquons, Perséphone
Déesse de la lune croissante
Dame du printemps et des prémices
Nous te recommandons ***, notre sœur
Prend-la, garde-la, guide-la,
Conduis-la jusqu’à la plénitude du temps
Vers la renaissance et une vie nouvelle.
Fait qu’elle trouve l’amour dans sa vie prochaine
Un amour comme celui que nous lui portons
Nous, ses frères et ses sœurs.
Dans les temps anciens,
Notre-Seigneur,
le Grand Cornu était reconnu comme le Consolateur,
le Lénifiant et le Pacificateur.
En même temps,
les hommes le connaissaient comme le Redoutable Seigneur des ombres,
le Dieu solitaire,
sévère et juste.
Notre-Dame la Déesse voulait percer tous les mystères,
même celui de la Mort.
C'est ainsi qu'elle se rendit dans lui rendit visite dans le monde souterrain.
Le gardien du portail la défia:
« enlève tes vêtements et retire tes ornements,
car dans cette contrée,
tu ne peux rien emporter avec toi. »
Ainsi, la Déesse enleva ses vêtements,
retira ses ornements et fut liée comme le sont tout ceux qui entrent au Royaume des Morts.
La beauté de la Déesse était telle que le Seigneur des Ombres
lui-même s'agenouilla pour poser son glaive et sa couronne à ses pieds.
Il les embrassa en disant:
« bénis soient les pieds qui t'ont conduit en cette voie.
Demeure avec moi et laisse mes mains froides toucher ton coeur. »
Elle répondit:
« je ne t'aimes point.
Pourquoi prends-tu plaisir à flétrir et tuer tout ce que j'aime et qui me ravis? »
« Ma Dame », dit le Seigneur des Ombres,
« je suis impuissant devant l'âge et le destin.
L'âge flétrit toutes choses,
mais quand les hommes meurrent,
une fois leur temps écoulé,
je leur prodigue paix,
tranquilité et force afin qu'ils puissent retourner.
Mais toi! Tu es ravissante.
Ne retourne pas, reste avec moi. »
Mais elle répondit:
« je ne t'aimes point. »
Le Seigneur dit alors:
« si tu n'accueilles pas mes mains sur ton coeur,
tu devras recevoir la flagellation de la mort. »
« C'est le destin, et c’est pour le mieux »,
répondit la Déesse.
Et elle s'agenouilla,
et le Seigneur la flagella tendrement.
Et elle pleura:
« je sens la morsure de l'amour. »
Le Seigneur des Ombres l’aida à se lever et répondit,
« bénie sois-tu! ».
Il lui donna le quintuple baiser, disant:
« maintenant seulement peux-tu accéder à la joie et à la connaissance. »
Il lui enseigna tous ses mystères et lui donna un colier symbolisant le cycle des vies.
En échange,
la Déesse lui enseigna le mystère de la coupe sacrée,
qui est le Chaudron de la renaissance.
Ils s’aimèrent et ne furent qu’un,
car il y a trois grands mystères dans la vie humaine,
et la magie les contrôle tous.
Pour que l'amour s'accomplisse,
tu dois retourner à la même époque et au même lieu que les êtres chers,
te rappeller et aimer de nouveau.
Pour renaître tu dois mourir et te préparer à un nouveau corps.
Pour mourir,
tu dois naître.
Pour que tu naisses il faut l'amour.
La Déesse nous invite à l’amour,
la plaisanterie et la joie.
Pendant leur existence,
elle garde et chérit ses enfants cachés.
À leur mort,
elle leur enseigne la communion.
Même en ce monde elle révèle les mystères du cercle magicque,
qui est situé entre les mondes des hommes et des Dieux.
Forts de ces enseignements,
partageons maintenant la fête amoureuse du vin et des gâteaux.
En même temps,
gardons en mémoire notre sœur,
***
[avec qui nous avons si souvent célébré ce rite].
En communiant,
nous plaçons tendrement notre sœur entre les mains de la Déesse.
Ainsi soit fait!
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